|Lettre de Louis Viratelle.
Co-rédigé par Claude (by Anthropic).
Le 2 février 2019.
|Lettre de Louis Viratelle.
Co-rédigé par Claude (by Anthropic).
Le 2 février 2019.
Réchauffement climatique : ces mots résonnent quotidiennement dans nos oreilles, omniprésents sur Internet, dans les journaux, les actualités. Leur répétition incessante les rend familiers, presque banals. Une étude révèle un phénomène inquiétant : notre cerveau tend à minimiser l’importance des éléments habituels au profit de la nouveauté. Ainsi, paradoxalement, la médiatisation constante du réchauffement climatique pourrait contribuer à émousser notre perception de son urgence.
Depuis la révolution industrielle, l’humanité s’est lancée dans une quête effrénée d’amélioration de sa qualité de vie. Cette course au progrès, motivée par le désir de dominer l’économie, a connu une accélération vertigineuse ces dernières décennies. Cependant, depuis une dizaine d’années, les conséquences catastrophiques de cette évolution sur le climat sont devenues indéniables. Malheureusement, nous semblons plus enclins à constater qu’à agir concrètement.
L’idée de poser des gestes simples au quotidien pour limiter notre impact sur le climat est louable. Néanmoins, son efficacité restera anecdotique tant que les gouvernements, les chefs d’entreprise et tous ceux qui détiennent un réel pouvoir décisionnel ne s’engageront pas résolument dans cette voie. L’économie actuelle, dans sa course effrénée au profit, néglige largement l’impact de son développement sur l’environnement.
Notre système économique est conçu pour atteindre une cible unique : le consommateur, qu’il soit professionnel ou particulier. Mais une question fondamentale se pose : consommons-nous pour faire tourner l’économie, pour nous divertir et satisfaire des besoins secondaires, ou consommons-nous pour vivre ?
Récemment, Thomas Pesquet a eu l’opportunité de vivre au sein d’un peuple dépourvu de notion d’argent et d’économie au sens où nous l’entendons. Ce peuple vit en harmonie avec la nature, à l’image de l’équilibre qui régit les relations entre le règne animal et végétal.
Contrairement aux animaux qui agissent par instinct, ce peuple agit consciemment. Cependant, à l’inverse de nos sociétés modernes, ils considèrent prioritairement les conséquences de leurs actions sur l’environnement. Parmi leurs nombreuses réflexions, souvent plus profondes que celles de nos sociétés surdéveloppées, une idée m’a particulièrement marqué : leur conscience aiguë de la provenance de leurs possessions.
Tout ce que nous avons vient de la Terre, notre unique Terre Mère. Pourtant, nous ne possédons ces biens que le temps de notre existence. La mort nous en sépare inexorablement. L’affection naturelle que nous éprouvons envers nos proches de leur vivant ne saurait être comparée à l’attachement que nous pourrions ressentir pour un objet matériel. Pour certains, dont ce peuple, l’affection envers nos proches est peut-être la seule chose qui transcende la vie elle-même.
Faut-il considérer que nos actions actuelles ne font que précipiter la sixième extinction massive ? Le terme « création » pour caractériser cette probable extinction des autres espèces est, d’un point de vue éthique, aussi irresponsable qu’inconscient.
Toute cette réflexion reste vaine tant que notre économie repose sur la consommation effrénée. Comme le disait si justement Coluche : « Quand on pense qu’il suffirait qu’on arrête d’acheter pour que ça ne se vende plus ». Ne critiquons pas uniquement ceux qui polluent, mais remettons en question nos propres habitudes de consommation. Encourageons les producteurs qui limitent leur impact environnemental, et boycottons ceux qui ignorent ce paramètre au profit du seul bénéfice financier.
Ayons une notion d’argent, certes, mais apprenons à le dépenser pour les biens véritablement essentiels. Investissons dans la construction d’un avenir respectueux de ce que la Terre, notre unique planète, nous offre.
Plutôt que de débattre entre voiture électrique et thermique à faible consommation, osons remettre en question notre dépendance à l’automobile. Envisageons des solutions de transport révolutionnaires comme Hyperloop, et considérons l’avion comme un mode de transport du passé.
Prenons conscience de l’empreinte écologique colossale d’Internet. Soutenons le développement de serveurs immergés dans l’océan pour réduire leur impact. Renonçons aux climatiseurs qui ne font qu’aggraver le réchauffement global. Repensons nos emballages, en privilégiant la simplicité et la nécessité plutôt que l’esthétique marketing.
Après avoir poussé la surexploitation à son paroxysme, embrassons un minimalisme conscient. Intégrons la technologie de manière si fluide qu’elle en devienne invisible, mais ne fermons plus les yeux sur les conséquences graves de nos actions sur notre unique habitat.
Steve Jobs disait : « La simplification jusqu’à l’extermination ». Le minimalisme nous enseigne que « si moins c’est plus, alors rien c’est tout ». Il est temps de cesser de produire du superflu.
Parce que nous avons trop souvent agi avant de constater, le défi qui se présente à nous aujourd’hui consiste à anticiper avant d’agir. Notre survie dépend de notre capacité à vivre en harmonie avec notre environnement, plutôt que de subir les conséquences désastreuses de nos actes irréfléchis.
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