L'ESA suspend certains de ses satellites 1

Publié le 04 avril 2020, proposé par Louis Viratelle.

La COVID-19 se répand dans le monde entier. Les mesures drastiques de confinement des populations s’enchaînent et l’économie mondiale est impactée. Nombreuses sont les entreprises qui tournent au ralenti ou qui sont entièrement suspendues. De ce fait, beaucoup de personnes se retrouvent au chômage partiel et certains états procèdent à des prolongements salariaux temporaires, le temps de l’épidémie. Inversement, les systèmes hospitaliers sont mis à rude épreuve et prouve plus ou moins leur efficacité dans le contexte sanitaire critique que nous vivons.
Dans ce monde où les activités humaines sont largement ralenties, ce sont même les appareils extra-terrestre qui se voient impactés. Les satellites en orbite autour de notre planète, d’un objet du système solaire ou encore en ligne droite dans l’espace, bien qu’indépendant soient-t-ils pour suivre leur trajectoire, communiquent avec la terre. Mais comparé à des traditionnelles communications que nous pourrions tous recevoir et traiter en quelques secondes, celles des satellites sont beaucoup plus lourdes et requièrent un travail annexe de traitement conséquent. Une certaine partie de la masse salariale œuvrant pour le spatial est donc spécifiquement dédiée à la gestion des satellites, à l’accusation des données envoyées, pour ensuite les traiter et communiquer certaines d’entre elles aux communautés scientifiques. Le but consiste à les mettre à contribution pour diverses études. La pandémie actuelle a forcé beaucoup de ces employés à ne plus rejoindre leur lieu de travail. Le plus grand centre de gestion des satellites en Allemagne est par exemple fermé. A l’image de l’organisation dans certaines entreprises, le télétravail est mis en place, bien que les tâches d’interaction avec les satellites deviennent beaucoup plus compliquées.

L'ESA suspend certains de ses satellites 2

Vue d’artiste du satellite ExoMars Trace Gas Orbiter.

Dans ce contexte, l’agence européenne du spatial (du sigle anglophone ESA) a décidé de suspendre certaines de ses activités de traitement post lancement des données satellitaires qui n’ont pas de conséquences directes avec l’activité sur terre (en d’autres termes et fort heureusement, la géolocalisation reste par exemple fonctionnelle). Quatre missions sont concernées, à savoir Cluster, ExoMars Trace Gas Orbiter, Mars Express ainsi que Solar Orbiter, cette dernière possède d’ailleurs son papier LexTech dédié.
Cette décision permet de protéger au maximum les satellites qui sont en grande partie défaits des humains pendant l’épidémie que nous traversons. Les appareils sont configurés pour cesser l’activité de la majeure partie de leur instrument et pour garder fonctionnel que les composants nécessaires afin de retrouver par la suite un fonctionnement normal. Bien entendu leur évolution sur leur trajectoire prévue n’est pas impactée, l’ESA considère que les appareils concernés possèdent des chemins très peu perturbés et peuvent évoluer sans aucun problème. Bien que ces mesures soient exceptionnelles sur des objets aussi conséquents financièrement, il ne s’agit pas d’une configuration nouvelle pour ces appareils. En effet, ils sont prévus pour évoluer en totale indépendance de la terre lorsque les communications avec notre planète deviennent impossibles à cause d’un obstacle tel que le soleil qui brouille la transmission des ondes. Dans cette configuration, ils poursuivent leur périple pour des durées des fois assez importantes, tout en prenant peu de risque car leurs systèmes embarqués sont très peu sollicités.

  • Dernière mise à jour du texte : 04 avril 2020
  • Apport de connaissance propre au rédacteur.
  • Travail de renseignement réalisé entre autre auprès de la source officielle ESA.

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