Il y a peu de temps, Apple nous a présenté ses nouveautés grand public. Au programme, deux nouveaux iPhone (XS) qui succèdent à l’iPhone X, ce dernier étant maintenant retiré du marché. Par ailleurs, un troisième iPhone a été présenté, l’iPhone Xr. Apple nous a aussi présenté une nouvelle série d’Apple Watch, la Series 4.
Je ne souhaite pas décrire les caractéristiques de ces produits, ces dernières restante peu intéressantes.
Nous allons plutôt essayer de comprendre la stratégie d’Apple et les directions que la marque pommée prend.
iPhone Xs – iPhone Xs Max
l’iPhone Xs et Xs Max débarquent avec des prix élevés comparé à la concurrence. Ces prix sont en partie expliqués par l’écran, très onéreux, la conception de l’iPhone vraiment très complexe et le capteur TrueDepth qui est le système de reconnaissance facial particulièrement efficace et comportant de nombreux composants travaillant en parallèle pour assurer une sécurité exceptionnelle.
L’iPhone Xr, est un produit vraiment intéressant. Il est proposé à une prix d’entrée d’environ 750€. Il reprend tout de même le design introduit par l’iPhone X.
Comment Apple est-il arrivé à produire un smartphone si similaire à l’iPhone X tout en étant plus abordable ?
Tout simplement en remplaçant l’écran OLED par une dalle LCD nommé “Liquide Retina Display”. Un bon moyen pour Apple de tromper le consommateur en lui faisant croire qu’il introduit une nouveauté a travers son écran… l’iPhone Xr détient plus de bord que les autres modèles borderless d’Apple.
Le système de rétro-éclairage qui est exploité sur l’écran LCD demande de faire des concessions sur le côté borderless. Il faut plus de bord pour loger toutes les couches nécessaire au fonctionnement du LCD. Cette raison explique la largeur des bords de l’iPhone Xr. Alors oui, Apple aurait pu tout de même amincir les bords de gauche et droite. Mais la marque n’a pas eu le mauvais goût de faire des concessions de design et de symétrie pour des prouesses techniques. Le design ne doit rajouter de contrainte mais le design doit exploiter de la meilleur des manières les contraintes techniques.
Autre disparition, le 3D Touch. Le système qui permettait de prendre en compte la pression exercée sur l’écran disparaît. Cette fonction est certes très intéressante, elle rajouté un moyen d’interaction avec l’écran. Le problème est que pour savoir ce que nous réserve un appuie fort, on est obligé de l’exercer. Autrement dit, cette fonction ne répond pas à un besoin car on ne sait à quel besoin elle répond avant de l’utiliser. Une fois que l’on connaît certains raccourcis qu’on à appris à utiliser, ce moyen s’avère rapide et intéressant. Mais c’est souvent Apple lui même qui rend sa technologie intéressante. Les développeurs ont pour moi pas beaucoup exploité cette fonction.
Conclusion, pour les raisons que je viens de décrire, cette technologie n’est que peu utilisé. Ce n’est pas pour Apple une grande suppression. Le grand public sera insensible (pour la plupart) à cette suppression même si j’avoue que le système est particulièrement satisfaisant, le retour haptique simule à merveille l’effet de profondeur. En contre partie, c’est un très bon moyen pour Apple de faire des économies de production car cet ajout est plutôt coûteux.
Troisième point retiré, le double capteur photo. Mais le mode portrait permettant le flou d’arrière plan appelé bokeh est tout de même disponible. Souvenez-vous de l’époque de l’iPhone 7 Plus où Apple justifié la présence du double capteur en partie pour le mode bokeh… Le grand public – une fois de plus – n’est sensible à ce double module que pour le mode portrait. Donc ce retrait n’est pas du tout problématique pour les ventes.
Le consommateur quelconque ne sait pas la différence entre un “zoom” optique ou numérique. Il est encore moins conscient de la différence entre deux focales qui sont pourtant le secret de ce zoom dit optique. Le consommateur n’a pas l’utilité d’un double module photo. En contrepartie, on garde la même optique et le même capteur que sur le haut de gamme d’Apple ce qui est un excellent point.
Par ailleurs, cet iPhone “low cost” utilise le même soc A12 Bionic que ses voisins plus luxueux. Un très bel argument de vente car ce dernier assure une fluidité parfaite pour un bon bout de temps. Apple n’a jamais fait aucune concession sur les performances de ses appareils et je trouve ce choix très respectable. L’appareil détient 3go de RAM contre 4 pour le très haut de gamme.
Une restriction qui est loin d’être un problème tellement la RAM est bien géré chez Apple. Il serait même inutile dans l’absolue de parler de cette suppression. Je vous met au défit de trouver une différence de fluidité entre les deux modèles. Seul quelques points insignifiant sur les benchmarks les différencieront.
Le design est différent par les matériaux utilisés. Place ici à l’aluminium. L’utilisation de ce matériaux permet à l’appareil d’être moins cher, le processus de production est plus simple et rapide. Cela reste tout de même un appareil qui respire la qualité avec une finition exemplaire et peu critiquable. Un choix complètement justifié et qui laisse une marge de différence entre les deux gammes d’iPhone.
Et oui, en plus ce design garde la symétrie entre les quatre bandes plastique qui se situent deux à deux sur les côtés gauche et droite. Pour l’information, ce ne sont pas des antennes. Ce sont des bandes qui laissent passer les ondes car les matériaux utilisés font que l’ensemble ferait finalement cage de faraday, les ondes resteraient emprisonnées dans le châssis de l’appareil. Problématique pour un produit dont l’utilité première est la communication… Les antennes sont logés dans le modem et pour la plupart directement intégré sur la carte mère de l’appareil.
Ce produit est finalement très intéressant. Il rend accessible les dernières technologies des iPhone qui sont majeur dans l’avancé de la gamme tout en faisant des concessions sur des ajouts mineur et peu influent sur l’utilisation de la plupart d’entre nous. La charge sans fil Qi, la caméra TrueDepth, le design borderless, le nouveau soc avec son NPU dédié à l’apprentissage neuronal sont des ajouts importants pour demain. Le reste, constituent uniquement des ajouts minimes qui apportent un certain confort premium. L’éloge du haut de gamme d’Apple passera par ses petits “plus” qui rendent l’ensemble plus désireux que l’iPhone Xr.
Voilà l’avis que je voulais développer à propos des annonces d’iPhone. Vous avez pu constater que je ne m’attarde pas davantage aux iPhone Xs et Xs Plus. En soit ces deux appareils sont techniquement peu intéressant par les avancés qu’ils introduisent. Ils sont oui meilleur que l’iPhone X mais en aucun cas l’upgrade est nécessaire.
Cher amis fan d’Apple, ne craquez pas cette année pour le nouvel iPhone, l’iPhone X est toujours aujourd’hui l’un des meilleurs produits du marché. En contrepartie, la terre vous remerciera pour cette concession minime qui retardera la pénurie de matériaux rare qui constituent nos bijoux de technologies.
Alors oui vous me direz l’iPhone Xr est technologiquement encore moins intéressant. C’est vrai. Mais cette génération introduit une nouvelle vision. Et cette vision, forte intéressante et problématique pour la concurrence, justifie le développement précédent.
Passons maintenant à l’AirPower…
Ah c’est vraiment la honte pour Apple ! Les pauvres ! Ils étaient trop fier et confiant pour concevoir et produire cet accessoire sans risquer un désastre du type Galaxy Note 7 !
l’AirPower est techniquement très complexe à réaliser. Pour assurer la recharge de plusieurs appareils en norme Qi, il faut de la puissance. Beaucoup de puissance. Les déperditions d’énergie de la recharge sans fil sont énormes et pour contrer cette problématique il n’y a aujourd’hui autre choix que d’accumuler le nombre de bobine (qui permettent cette fameuse recharge). Or ces bobines en plus d’être pas très efficace dans la transmission d‘énergie, émettent énormément de chaleur.
Rassembler plus d’une dizaine de bobine dans un espace très restreint et fin demande une dissipation thermique extrêmement efficace. Pour assurer une bonne température il faudrait mettre en place un système de ventilation actif qui ferait du bruit pour avoir une efficacité suffisante pour la chaleur émise. Or l’émission de bruit de la part d’un produit comme celui-ci n’est logiquement pas admissible pour Apple. Même en mettant un système de chambre à vapeur, le résultat ne serait pas convaincant. L’accessoire est pour le coup en suspend.
Si Apple continue de miser sur cette technologie Qi qui demande d’évoluer, il est à ce stade contraint de soit faire des concessions sur la compacité du produit, soit travailler sur un nouveau design surement plus massif, soit voir l’efficacité de la recharge à la baisse en utilisant des bobines moins puissante mais avec un tôt de chaleur amoindrit. Malheureusement, faire autant de concession s’avouerait être un échec. Si aucune autre solution n’est trouvé par Apple que celle que je vois, je pense qu’ils opteront pour un nouveau design. Cela reste mon humble avis avec les éléments que je possède.
Bonne chance Apple… C’est déjà respectueux de mettre la barre si haute avec de si gros défis techniques. Vos ingénieurs doivent souffrir même si la passion reprend toujours le dessus
En dernière partie de cet article, je vais parler de l’Apple Watch Serie 4. Ce fut bien la plus grande annonce de cette conférence. Au programme, un écran bien plus grand avec des bords arrondis bien que le châssis de la montre reste très similaire. Par ailleurs, électrocardiogramme, détection de chute, nouveaux cadrans, nouveau soc plus puissant, nouveau système de vibration et bien d’autres nouveautés sont apparus.
Apple semble prendre un tournant et ce produit atteint une certaine maturité que ce soit au niveau matériel ou logiciel. L’Apple Watch, c’est le prolongement de l’iPhone. L’Apple Watch est un produit très personnel. Ce que propose Apple avec ce produit est intéressant car on sent leur volonté d’un produit de mode avec de nombreuses déclinaison tout en alliant technologie de pointe et aide au maintien physique. Finalement, je trouve que les smartwatches sont des produits intéressants car ils ont un véritable intérêt dans la transition entre le smartphone et les lunettes connectés.
La smartwatch, c’est comme un smartphone sauf que les interactions doivent être limité par la taille de l’écran et la complexité de garder son poignet à bonne hauteur pendant un long moment. Autrement dit, quoi de mieux que ce format d’appareil pour l’intelligence artificielle. Pour moi, il y a encore beaucoup de progrès à réaliser sur les montres. Je trouve que l’interaction avec ces dernières est encore beaucoup trop importante.
Le meilleur moyen de faire avancer le développement d’un tel produit, c’est de limiter toute interaction avec la montre à deux appuies sur l’écran. Une seule interface devrait être intégrée à ce produit en plus du cadran. L’intelligence artificielle devrait être en mesure de proposer à l’utilisateur la prochaine action qu’il va effectuer avec sa montre. Autrement dit, l’utilisateur n’interagit plus avec sa montre mais la montre interagit avec l’utilisateur.
La montre devrait proposer des questions ciblées à l’utilisateur pour améliorer ses connaissances sur ce dernier. La montre devrait analyser tous ses faits et gestes pour prévoir sa prochaine action en analysant ses habitudes. Le meilleur moyen de minimiser l’interaction, c’est de minimiser la matérialisation physique de l’objet. C’est le cas avec les smartwatches.
Apple à très bien compris le potentiel de ce produit pour le sport et la santé et a profité de la complexité du produit pour lui rajouter des fonctions très liés avec l’iPhone. Ce dernier point est très intéressant mais un tel produit n’est pas destiné à accueillir des fonctions de l’iPhone avec l’interaction de l’iPhone. Le défi qui reste maintenant à accomplir, c’est de proposer la même chose que sur l’iPhone tout en réinventant l’interaction. Or aujourd’hui, l’interaction avec les montres connectés est un échec.
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