Publié le 10 mai 2020, proposé par Louis Viratelle et Bastien Gares.
Comprenez par ce titre que l’entreprise renouvelle sa gamme de produits qui ne cible pas la plus grande majorité…
L’entreprise Américaine qui possède Windows vient d’annoncer quatre nouvelles versions de Surface. Sur le plan des ordinateurs portables puissants pour les professionnels, Microsoft y dédie ses Surface Book. La 3ème génération de ce type d’ordinateur apporte une modernisation des composants non négligeables. Les appareils intègrent désormais la 10ème (et plus récente) version des CPU d’Intel en I5 ou I7. Il s’agit respectivement des modèles 1035G7 et 1065G7.
Contrairement à certains MacBook Pro 16 pouces, ces Surface conservent des processeurs basse consommation, qui auront une puissance plus « modérée ». En contrepartie, la chauffe de ces composants sera moindre. Mise en parallèle avec la conception de la Surface Book 3, nous pouvons espérer une meilleure dissipation thermique, qui devrait limiter les baisses de performance du CPU, et donc ses performances dans la durée. C’est probablement un parti pris intelligent de la part de Microsoft, qui s’oppose au choix d’Apple, cette dernière marque privilégiant les performances brutes des puces sur ses MacBook haut de gamme.
Outre ce rafraîchissement des CPU qui saura convaincre les personnes exécutant des logiciels professionnels gourmands en ressources, la partie graphique du Surface Book 3 voit ses performances décuplées, du moins sur les versions I7. Le modèle 13 pouces embarque une Nvidia GeForce GTX 1650, quand le 15 pouces est équipé du modèle GTX 1600 Ti.
Des caractéristiques graphiques similaires à celles des MacBook Pro 16 pouces qui sont équipés des matériels de AMD, mais bien au-dessus de celles proposées par le MacBook Pro 13 pouces le plus puissant. Pour la version I5 de la Surface Book 3, il faudra se contenter d’un GPU intégré au processeur de chez Intel, et plus précisément du modèle Iris Plus Graphics.
Concernant la RAM et le stockage, ils varieront en fonction des tarifs de 8 à 32 Go LPDDR4x pour la mémoire vive, et de 256 à 1 To pour le stockage SSD en PCle.
Vidéo promotionnelle de la Surface Book 3.
Sur son ordinateur portable très haut de gamme, Microsoft nous propose une belle alternative au MacBook, via un produit aux finitions premium et grâce à une puissance tout à fait en adéquation avec les dernières technologies sur le marché. Mais la Surface Book 3 ne s’arrête pas aux spécifications, et fait le noble pari de pouvoir se transformer en tablette… L’appareil est en mesure de se détacher de son clavier, pour être utilisé en configuration tactile, via une interface de Windows et des logiciels plus ou moins réactifs et adaptés.
Dans cette configuration, l’appareil n’est plus équipé de son GPU dédié, ce dernier étant logé dans le clavier, au même titre que la majeure partie de la batterie. Il est également possible de retourner l’écran pour utiliser la Surface avec toute sa puissance en position cavalier. Couplez l’appareil au stylet de Microsoft et au Surface Dial et vous obtenez un appareil très puissant, portable et particulièrement polyvalent.
Cette conception remarquable implique cependant quelques concessions. La plus notable d’entre elles reste l’atténuation signifiante des performances graphiques en mode tablette de l’appareil. Egalement, une fois pliée, la charnière de la Surface implique un petit espacement entre le clavier et l’écran, ce qui rend l’appareil plutôt épais à transporter. Enfin et surement à cause du prix de développement et de production de l’appareil, vous ne bénéficiez pas d’un écran bord à bord, bien que la dalle en question reste sur le papier d’excellente facture.
Malgré ces quelques points rebutants, c’est une Surface très complète, qui offre beaucoup de possibilités et qui est remarquablement bien pensée via sa charnière mécanique aimantée qui rend impossible de séparer involontairement le clavier de l’écran. Bien que le passage en mode tablette implique une modification de la source d’alimentation, de la puce graphique, et de certains connecteurs, les itérations précédentes ont déjà prouvé la maîtrise de Microsoft pour la gestion de la transition, qui se réalise très rapidement, avec fluidité et sans interruption de Windows.
Enfin la gamme Surface a déjà fait ses preuves au niveau de la qualité des claviers de la marque, qui arrivent à trouver un juste équilibre entre course de frappe, finesse et discrétion à l’usage.
Même constat pour le trackpad qui est plutôt grand pour un appareil Windows, et dont la surface particulièrement glissante, la résistance du clic et sa sonorité sont des points optimisés avec grand soin par la marque pour permettre au quotidien une ergonomie irréprochable. Ces deux périphériques de contrôles sont d’ailleurs étroitement liés avec les pilotes Surface Precision qui sont eux aussi optimisés afin que la gestuelle multipoint de Windows soit fluide et réactive.
La Surface Book 3 possède des micros revus, un son de qualité, deux ports USB-A et un port USB-C non Thunderbolt 3 comme sur toute la gamme, ainsi qu’un port Surface Connect. La caméra est revue avec une définition de 1080p et intègre bien entendu la reconnaissance faciale Windows Hello de Microsoft, qui repose sur une analyse infrarouge.
Image promotionnelle de la Surface Book 3.
Deuxième appareil mis à jour, la Surface Go, qui passe en seconde génération. Contrairement au Surface Book 3, nous avons ici un design rafraîchi, qui implique moins de bords, et un écran plus qualitatif. La dalle de 10,5 pouces tactile confrère une portabilité maximale pour cet appareil Windows. La Surface possède un port USB-C, un port Surface Connect comme c’est le cas pour toute la lignée de Microsoft, ainsi qu’un port de carte micro SD. Cette dernière spécification est assez originale et permet à l’appareil de pallier plus ou moins bien à sa capacité de stockage très limitée.
Pour un prix de départ de 459 euros, vous aurez des spécifications vraiment minimales pour faire tourner Windows, à savoir 4 Go de mémoire RAM, et un stockage interne ne dépassant 64 Go, via un lecteur eMMC aux débits bien plus faibles que n’importe quel SSD. Concernant le processeur, il faudra là aussi se contenter d’un modèle très léger : l’Intel Pentium Gold 4425Y. Pour 170 euros de plus, vous aurez le double de stockage en SSD et le double de mémoire RAM.
Ces versions s’adressent vraiment à une cible restreinte, qui souhaite Windows mais qui réalise des tâches particulièrement simples, telles que la navigation internet avec peu d’onglets ouverts, et l’utilisation de logiciels de bureautique peu gourmand. Le multi-tâche sera quand à lui très limité. Pour un appareil qui atteint quasiment les 600 voire 750 euros avec un clavier, la concurrence vous proposera surement des appareils plus intéressants, quitte à faire quelques concessions sur le design et l’écran.
Image promotionnelle de la Surface Go 2.
La version la plus légitime de la Surface Go possède 8 Go de RAM, un vrai support de stockage SSD en 128 Go, et un Intel Core M3 qui permet des performances plus honnêtes. Mais proposé à 848 euros avec clavier, c’est un combo bien moins intelligent qu’une Surface Pro, voire une Surface Laptop par période de promotion. Ces deux produits plus premium font moins de concessions de performances et vous offriront un meilleur écran, un trackpad plus spacieux, qui vous permettront de profiter de Windows dans de bien meilleures conditions.
Là est le paradoxe de ce produit. Son placement tarifaire est bien trop élevé pour être crédible, d’autant plus face aux iPad qui ont un système d’exploitation très moderne, intuitif et très fluide peu importe le modèle, pour des prix similaires. Au vu du public ciblé, l’iPad permet les mêmes tâches, avec une interface bien plus aboutie pour le tactile, et des logiciels très bien optimisés qui laisseront une impression de puissance bien plus grande.
La Surface Go en configuration la plus haute vaut 829 euros sans clavier, et possède le même processeur M3, pour le même stockage de 128 Go, mais est agrémentée de la connectivité 4G.
Image promotionnelle du Surface Earbubs (à gauche) et du Surface Headphones 2 (à droite).
Outre ces deux Surface, Microsoft propose deux nouvelles versions de ses périphériques audio. Les Surface Earbubs parient sur leur qualité audio, via des transducteurs assez imposants pour ce type de design, complété par une compatibilité aptX encore assez rare sur les true-wirerless pour être notifiée. Les écouteurs sont certifiés IPX4, compatibles avec l’appairage rapide de Windows et optimisés pour les appareils Android (donc la future Surface Duo).
Ils possèdent aucune réduction de bruit active et ne sont munis de mousse à mémoire de forme. Une fois dans les oreilles, la face circulaire plate au design discutable est sensible aux touchers, qui permettront d’ajuster le volume, d’accéder à la reconnaissance vocale ou encore de changer de diapositive PowerPoint, fonctionnalité que je me retiendrai de commenter dans ce LexTech…
L’imposante boite de chargement est munie d’un port USB-C (Microsoft n’a pas trouvé le moyen d’imposer son port Surface Connect…) pour assurer 24h d’autonomie en rechargent les écouteurs via l’étui mais sans recharger l’ensemble. Aucune mention de la compatibilité avec la recharge par induction n’apparaît dans les communiqués officiels.
Le casque Surface Headphones 2 reprend les mêmes aspects logiciels et les mêmes fonctionnalités, mais permet d’ajuster la réduction active du bruit (qui est embarquée) via un système de molette dont l’ergonomie a déjà sue être appréciée. Les transducteurs de 40mm laissent espérer une bonne qualité audio, via un travail acoustique logiquement meilleur que celui permis par les écouteurs boutons de la marque, bien que les codecs bluetooth ne soient pas spécifiés.
La recharge s’effectuera en USB-C, pour une autonomie variante de 14 à 20 heures en fonction de l’intensité de l’ANC.
Les deux produits audio seront vendus à respectivement 220 euros le 12 mai et 280 euros le 5 juin 2020.
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