|Écrit de Louis Viratelle.
Photographie : NASA.
Remerciements à Mathis Archambaud pour sa contribution.
Publié le 16 septembre 2022.
|Écrit de Louis Viratelle.
Photographie : NASA.
Remerciements à Mathis Archambaud pour sa contribution.
Publié le 16 septembre 2022.
Jamais deux sans trois ? C’est du moins ce que personne ne souhaite pour le SLS ! La NASA a de nouveau essayé le 3 septembre dernier de remplir en ergol les immenses réservoirs de la plus grosse fusée jamais construite. La tentative aura été de courte durée. À peine 1h15 après le début de la procédure, une fuite est repérée au niveau du tuyau qui permet d’acheminer l’hydrogène dans le lanceur.
La procédure est stoppée au plus vite. Les équipes au sol auront essayé à trois reprises de rétablir l’étanchéité du joint en cause, sans obtenir de résultat probant. L’agence a décidé de mettre à terme cette seconde tentative, la fuite diagnostiquée dépassant largement le seuil de tolérance.
L’analyse de la procédure alors déroulée montrera qu’une mauvaise commande a été envoyée par inadvertance. Celle-ci aura eu pour conséquence d’accroitre temporairement la pression dans le lanceur et possiblement de provoquer le défaut d’étanchéité relevé.
L’agence a décidé de remplacer le joint d’étanchéité remis en cause. Pour procéder aux opérations, SLS est resté sur son pas de tir. Les réparations pouvaient être effectuées sur place, sans devoir nécessairement transporter de nouveau la fusée vers le Vehicle Assembly Building, le bâtiment qui a assuré son assemblage final en position verticale.
Pour concrétiser les opérations, le conduit acheminant l’hydrogène a été déconnecté du lanceur. La NASA avait installé une tente hermétique autour de la zone de réparation afin la protéger le matériel et les équipes lors des opérations. Les réparations nécessaires sont aujourd’hui terminées.
Pour tester l’opérabilité du lanceur par suite des interventions, une quantité d’ergols devrait être envoyée par le conduit prévu à cet effet le 21 septembre prochain. Ce test permettra de confirmer la validité des réparations effectuées. Le comportement lors du chargement des ergols sera évalué. C’est également un test de purge de démarrage qui sera effectué, ainsi qu’une évaluation de la procédure de pré-pressurisation. Si les données récoltées sont conformes au comportement escompté, le lanceur ainsi que le module qui rejoindra une orbite lunaire avant de revenir sur Terre devraient être fin prêt pour une troisième tentative de lancement.
La première fenêtre de tir confirmée par la NASA s’établit le 27 septembre prochain. Elle s’ouvre à 17h37 (heure de Paris) et ne devrait s’établir que sur 70 minutes. Une date de réserve est envisagée au 2 octobre à partir de 20h52, pour une fenêtre de tir de 109 minutes.
Bien que ces dates aient été annoncées, la NASA ne reste pas totalement certaine de la faisabilité de ces lancements. Les batteries des systèmes de destruction de la fusée en vol (pour garantir qu’une catastrophe ne puisse avoir lieu si la fusée déviait dangereusement de sa trajectoire) nécessitent en effet d’être contrôlées tous les 20 jours pour obtenir l’approbation des forces spatiales des États-Unis.
Cette branche des forces armées veille notamment à garantir la sécurité du lancement vis-à-vis du grand public. La NASA essaye d’obtenir une dérogation pour augmenter l’intervalle de contrôle des batteries à 25 jours. Si l’agence n’obtient pas cette dérogation, elle se verra contrainte de devoir transporter de nouveau sa fusée vers le Vehicle Assembly Building. En effet, ce n’est que depuis ce bâtiment qu’elle peut tester ces batteries. Les dates de lancement risqueraient alors d’être de nouveau reportées.
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